La recherche publique, vous le savez maintenant, regorge de résultats de recherche exploitables pouvant devenir de potentielles innovations, technologiques ou non. Et parfois ces innovations ont même droit à d’autres vies bien loin de leur domaine d’application originel.
Une techno, plusieurs vies !
Quand un chercheur trouve, il œuvre dans un domaine spécifique qui lui est propre et c’est bien normal. Chercheurs en physique, chimie, aéronautique, santé, sciences du langage, pédagogie, communication… planchent chaque jour sur des problématiques liées à leur spécialité.
Il arrive, notamment grâce aux valorisateurs, que de mêmes résultats de recherche trouvent des applications dans des secteurs différents de leur « destination initiale ». Comment est-ce possible ?
Le fruit du « hasard »
Un traitement efficace contre l’hémangiome infantile est désormais disponible et ce grâce à une découverte fortuite d’un médecin du CHU de Bordeaux. L’hémangiome infantile est une tumeur bégnine (une tâche couleur lie de vin) mais qui peut avoir des complications irréversibles dans 10% des cas. Un bébé de 3 mois atteint d’un hémangiome a présenté des complications cardiaques suite à l’administration du traitement classique contre cette tumeur. Le médecin du CHU de Bordeaux lui a alors administré un médicament qui a réglé le problème cardiaque… et aussi soigné l’hémangiome, ce qui n’était pas prévu ! Le médicament a alors été testé sur d’autres nourrissons puis breveté par les valorisateurs aquitains et finalement exploité sous licence par Pierre Fabre Dermatologie sous le nom Hémangiol.
Le changement de cap
Le second cas de seconde vie de résultats de recherche, c’est quand la première vie imaginée n’est pas la bonne. Et c’est le fondement même de la recherche qui s’applique là.
Kemiwatt, startup issue de l'Institut des sciences chimiques de Rennes (Université de Rennes 1/CNRS/ENSCR/INSA Rennes) et accompagnée par la SATT Ouest Valorisation, développe aujourd’hui une solution de stockage de l’énergie via une technologie de batterie redox à électrolytes biodégradables et recyclable. « Et pourtant au départ, l’application des résultats menait vers d’autres pistes. Et puis le travail des chercheurs a montré que la piste la plus prometteuse était celle exploitée actuellement par Kemiwatt. » explique Cyrille Chapon, Directeur Marketing et Transfert à la SATT Ouest Valorisation.
La recherche volontaire d’autres applications
Maintenant qu’on vous a démontré qu’une innovation peut vraiment avoir plusieurs vies, la partie qui va le plus vous intéresser vous, entreprises, c’est celle où une fois qu’on a trouvé une première application, on se dit « Et pourquoi ces résultats de recherche ne pourraient pas fonctionner pour autre chose ? »
C’est ce que fait le CNES avec l’ESA et l’ESA BIC Sud depuis maintenant 4 ans grâce à Actinspace. Sur 24 heures non-stop, des équipes de 2 à 5 personnes travaillent sur des défis basés sur des brevets, des logiciels, des données du spatial afin de trouver des applications hors-spatial. En 2018, par exemple, l’un des lauréats a proposé une solution basée sur un brevet du CNES pour une conduite en toute sécurité. Une autre équipe lauréate a proposé un système pour combattre les feux de forêts grâce aux données satellite et au Machine learning.
Depuis 2014, 12 startups ont été créées sur la base de ces solutions qui exploitent des technologies issues du spatial et réutilisées pour la société civile.
Tous ces exemples montrent que finalement les technologies peuvent avoir une seconde vie et peut-être même une troisième, une quatrième…
Alors n’attendez plus ! Explorez nos offres de technologies, lisez bien les indications scientifiques et techniques, mobilisez vos connaissances parfaites de votre marché et laissez courir votre imagination. Vous allez peut-être ainsi découvrir une nouvelle vie pour nos offres de technologie qui vous permettra de créer de nouveaux produits ou de nouveaux services pour votre entreprise. Et pour en savoir plus, contactez vite le service de valorisation mentionné sur l’offre de technologie !